brusquerie

brusquerie

brusquerie [ bryskəri ] n. f.
• 1666; de brusque
1Façons brusques dans le comportement envers autrui. rudesse. « Franche jusqu'à la brusquerie » (Herriot). Avec brusquerie. brutalement.
2Littér. Caractère de ce qui est soudain, non préparé. précipitation. La brusquerie d'une décision. soudaineté.
⊗ CONTR. Douceur. Lenteur.

brusquerie nom féminin Attitude brusque ; caractère brusque de quelque chose : Agir avec brusquerie. La brusquerie d'un départ.brusquerie (synonymes) nom féminin Attitude brusque ; caractère brusque de quelque chose
Synonymes :
- brutalité
Contraires :
- affabilité
- amabilité
- aménité
- prévenance

brusquerie
n. f. Manières brusques à l'égard d'autrui. Répondre avec brusquerie. Syn. rudesse.

⇒BRUSQUERIE, subst. fém.
I.— [L'accent est mis sur la violence] Caractère de ce qui est brusque.
A.— [En parlant du comportement physique d'une pers. ou d'un animal] :
1. Dans la journée, on vit arriver Mademoiselle Jenny, qui cherchait après Mariette; son inquiétude était bien marquée dans de longues dents qui, jointes à sa taille et à une certaine brusquerie de démarche, l'apparentaient avec le cheval.
CHAMPFLEURY, Les Aventures de Mlle Mariette, 1853, p. 16.
2. À un moment, l'un d'eux [des enfants] se releva dans un geste de brusquerie et cogna de la tête contre le banc qui se trouvait derrière lui.
P. BOURGET, Le Disciple, 1889, p. 217.
B.— [En parlant du comportement en société] Péj. Rudesse allant jusqu'au manque de politesse. Dire une brusquerie (Ac. 1798-1878); la brusquerie des paroles, des gestes, de la démarche, d'une réplique (Lar. 19e, Lar. 20e). Brusquerie de ton (SAINTE-BEUVE, Volupté, t. 2, 1834, p. 59) :
3. En allant ainsi s'amuser à Montmartre, Santos apprenait à vivre. Il avait eu, au début, une certaine brusquerie de manières et parfois s'était mis dans son tort.
LARBAUD, Fermina Marquez, 1911, p. 35.
C.— Caractère d'une personne brusque et manifestation de ce trait de caractère. Elle [Miss Harriet] avait des brusqueries, des impatiences, des nerfs (MAUPASSANT, Contes et nouvelles, t. 2, Miss Harriet, 1883, p. 872) :
4. Le soir où il avait annoncé à sa belle-mère, avec cette politesse un peu compassée qu'il affectait (quitte à laisser échapper un mot ou un geste qui trahissait sa violence et sa brusquerie mal refrénées) qu'il resterait à Saint-Pierre jusqu'en juin, il s'en était excusé.
DANIEL-ROPS, Mort, où est ta victoire? 1934, p. 429.
Rem. L'emploi plur. est fréq. dans cette acception.
II.— [L'accent est mis sur la soudaineté et la brièveté] Précipitation, brutalité.
A.— [En parlant d'une action] :
5. La brusquerie fait tout rater! C'est la précipitation qui culbute tous les pronostics! ... Les plus fructueuses entreprises sont celles qui mûrissent très lentement! ...
CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 447.
B.— [En parlant d'un objet, et spéc. d'un accident de terrain] :
6. Ce défilé, fort tortueux, n'était jamais à sec, même dans les basses mers. Un courant très secoué le traversait toujours de part en part. La brusquerie des tournants était, selon le rumb de vent régnant, bonne ou mauvaise; tantôt elle déconcertait la houle et la faisait tomber; tantôt elle l'exaspérait.
HUGO, Les Travailleurs de la mer, 1866, p. 251.
C.— LITT. et PEINT. Puissance, originalité :
7. ... Fénelon, Massillon et Fléchier se touchent par quelques points, et Pascal, Bossuet et La Bruyère par quelques autres. Ces derniers sont sur-tout remarquables par une sorte de brusquerie de pensée et de style, qui leur est particulière.
CHATEAUBRIAND, Génie du Christianisme, t. 2, 1803, p. 59.
8. Dans l'Écolier [de Reynolds] (...) la magie du clair-obscur, la brusquerie des rehauts trahissent l'étude de Rembrandt et de ses procédés.
T. GAUTIER, Guide de l'amateur au Musée du Louvre, 1872, p. 310.
PRONONC. :[()].
ÉTYMOL. ET HIST. — 1666 (MOLIÈRE, Misanthrope, V, lettre de Célimène dans ROB.).
Dér. de brusque; suff. -erie.
STAT. — Fréq. abs. littér. :302. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 219, b) 341; XXe s. : a) 473, b) 629.

brusquerie [bʀyskəʀi] n. f.
ÉTYM. 1666, Molière; de brusque.
———
I
1 Caractère d'une personne qui traite les autres sans ménagement, avec rudesse, ou de ses actes. Brusque (I.). || Il est d'une brusquerie insupportable. || La brusquerie de qqn, sa brusquerie. || La brusquerie d'un geste, d'un mouvement, d'une réplique. Rudesse. || Traiter les gens avec brusquerie. 1. Brusquer, rudoyer.
1 (…) il veut qu'on agisse avec une brusquerie atterrante, dans le saisissement, d'une première entrevue (…)
Loti, Ramuntcho, II, 9, p. 275.
2 (…) franche jusqu'à la brusquerie (…)
Éd. Herriot, la Vie de Beethoven, p. 131.
Littér. (en parlant du style). Caractère énergique et rude.
2 Précipitation (dans les actes). || « La brusquerie fait tout rater » (Céline).
3 Littér. Caractère de ce qui est fait très rapidement, de ce que rien ne prépare ( Brusque, II.). || La brusquerie d'une décision. || La brusquerie d'un virage. || « La brusquerie des tournants » (Hugo, in T. L. F.).
———
II Vx. (Une, des brusqueries). Action ou parole brusque. || Se permettre des brusqueries (Académie).
3 Il me divertit quelquefois avec ses brusqueries et son chagrin bourru (…)
Molière, le Misanthrope, V, 4.
4 Le maréchal de Joyeuse, qui ne se communiquait à personne et à qui il échappait des brusqueries fréquentes (…)
Saint-Simon, Mémoires, 29, 83.
5 Elle (Miss Harriet) avait des brusqueries, des impatiences, des nerfs.
Maupassant, Contes et nouvelles, Pl., t. II, p. 872.
CONTR. Affabilité, amabilité, aménité, cajolerie, caresse, douceur, patience.

Encyclopédie Universelle. 2012.

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